J’ai l’immense douleur de vous faire part du décès de ma chienne adorée, Dori, un amour de berger allemand que j’avais adoptée grâce à vous en octobre 2012.
Je suis dévastée par cette peine immense, ce sera la seule qu’elle nous aura causée en un peu plus d’un an seulement.
Je l’adorais, ma famille aussi ; elle avait tissé avec chacun de nous (y compris les animaux de la maison, chien et chattes) des liens très forts, et j’étais extrêmement fusionnelle avec elle. Nous avions l’impression de l’avoir depuis sa naissance, tellement elle était complice et bien avec nous.
Elle a été prise de vomissements dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 décembre. Comme je la surveillais toujours intensément à cause de sa leishmaniose, nous l’avons aussitôt emmenée chez notre vétérinaire. Elle était fiévreuse, abattue, buvait encore, mais ne voulait pas manger. Il n’a pas « trouvé de signes cliniques visibles », a pratiqué un prélèvement à l’oreille (pour écarter la piroplasmose, mais Dori recevait une pipette d’Advantix chaque mois) et une première prise de sang qui n’a rien révélé d’alarmant, en a envoyé une autre en laboratoire pour un contrôle « protéines » (il suspectait une possible récidive de la leishmaniose, mais moi je savais que ce n’était pas cela…). Il lui a prescrit un antibiotique et nous a renvoyés chez nous. On devait surtout surveiller sa température et voir si elle ne vomissait pas le médicament, auquel cas elle devait être mise sous perfusion.
Le mardi, elle allait un peu mieux, elle n’avait plus de fièvre et recommençait à nous suivre dans les pièces, mais restait faible. Nous espérions une amélioration grâce à l’antibiotique. Mais le mercredi 1er janvier, en fin de soirée, son état s’est brusquement aggravé, elle a commencé à respirer vite, trop vite. Très inquiets, nous avons tout de suite appelé notre clinique vétérinaire, mais elle n’était pas de garde. Nous avons essayé de contacter les autres vétérinaires d’Etampes ou des environs : même résultat.
Nous avons donc téléphoné à un SOS vétérinaire, mais la personne a mis près d’une heure à venir… En attendant, Dori s’enfonçait mais nous étions tous autour d’elle, à la cajoler et la soutenir. Finalement, la vétérinaire d’urgence est arrivée, mais a confirmé le précédent diagnostic : « Rien de visible à l’examen clinique ». Elle n’a rien voulu faire et nous a conseillés d’aller « faire des examens plus approfondis et la mettre en observation » à la clinique de garde la plus proche, soit Chilly Mazarin, à plus de 30 Km de chez nous. Et elle est partie, laissant là ma Dori au bout du rouleau, et nous en plein désarroi, mais malgré tout encore plein d’espoir. On voulait y croire.
Nous l’avons allongée dans la voiture et sommes partis rapidement, avec mon mari et mon fils aîné, pour cette clinique. Malheureusement, ma Dori n’avait plus la force de continuer et s’est éteinte sur le trajet, nous n’étions même pas sortis d’Etampes. Cela a été un drame. J’ai vu mon mari pleurer pour la 1ère fois en 16 ans. La clinique n’a pu que constater son décès.
Je suis effondrée ; tout a été si vite. Je culpabilise encore. A côté de quoi ai-je pu passer ? Elle était tout le temps avec nous. Je l’aurais bien vu si elle avait quelque chose qui n’allait pas, avant. J’étais très attentive à sa santé, à son bien-être.
Les résultats de la prise de sang ont mis plus d’une semaine à arriver chez notre vétérinaire, Nous avions rendez-vous avec lui lundi soir : lui non plus, et ses associés, ne peuvent expliquer ce qui s’est passé. Il n’aurait « rencontré que 3 cas comme Dori en 25 ans de carrière ». Comme je le pensais, le bilan leishmaniose n’a rien donné : son état était stable de ce côté-là. Ils pensent que Dori a dû contracter un « germe multi résistant » qui n’aura pas cédé à l’antibiotique et que, « compte tenu de ses défenses immunitaires diminuées à cause de la leishmaniose, son organisme n’aura pas tenu le choc ». Le traitement prescrit « remet normalement un chien sur pattes en 2 jours ». Ou alors, elle devait peut être avoir un « abcès à l’intérieur qui se sera crevé et aura tout contaminé ». Ou peut-être encore une « pancréatite, une embolie foudroyante etc »… Personne ne peut nous dire. Il a précisé, qu’au vu du rapport établi par le vétérinaire d’urgence, « lui non plus n’aurait rien pu faire». Il a précisé que « d’ailleurs il ne nous avait pas dit de repasser le mardi » et « qu’il aurait fallu une autopsie »…
Mais ma Dori n’est plus là ! Je la pleure tous les jours. Je pense à elle tout le temps. Elle me manque trop et chaque coin de la maison me rappelle cruellement son absence. J’ai toujours sa photo en fond d’écran sur mon portable, mon ordinateur au travail, à la maison…
Dori était extraordinaire, de gentillesse, d’intelligence, de sensibilité. Elle avait conquis tout le monde, le chihuahua et les chattes dormaient avec elle, mangeaient près d’elle, confiants. Nos amis, nos voisins, l’adoraient aussi. J’avais une relation particulière avec elle, faîte d’amour absolu et de confiance totale. On se comprenait sans se parler. Nous avions nos petits rituels, notamment la prise de son Allopurinol 2 fois par jour que l’on avait réussi à transformer en un moments de tendresse pure : elle venait le réclamer en remuant la queue quand elle m’entendait manipuler la boîte, s’asseyait, se laissait faire tranquillement quand je lui mettais le comprimé au fond de la gorge, et nous terminions par « la patte » et un gros bisou sur sa truffe. Des bisous, toujours… Le soir, elle montait avec moi dans la chambre se coucher, près de moi, sur son tapis. Le matin, elle redescendait avec moi l’escalier, à mon rythme. Elle était toujours contente. Nous vivions à son rythme, Dori était très calme, mais appréciait néanmoins les sorties en famille et les grandes balades en forêt, surtout avec mon fils aîné. On me dit qu’elle aura eu au moins 14 mois de bonheur extrême, sans compter les 6 mois passés avant nous auprès de sa famille d’accueil, Martine et Jean Maxime MARINIER, des gens formidables avec qui nous sommes depuis amis. Eux aussi sont très touchés par sa disparition. Nous l’avons pleurée ensemble.
Aux dernières vacances de la Toussaint, elle courait et se baignait comme un chiot sur les plages de Toulon. On l’emmenait partout, elle était tellement sage, tellement tout… Elle venait toujours avec moi récupérer mon fils cadet au judo : elle connaissait le chemin par cœur et savait qu’au retour, à l’entrée de notre lotissement, notre plus jeune chatte nous attendait sagement sur un muret pour nous suivre jusqu’à la maison !
Nous la couvions de caresses, de bisous, de mots tendres et elle nous le rendait bien.
Mais cela n’atténue pas le chagrin immense d’avoir perdu notre compagne. En voyant pour la 1ère fois sa photo sur votre site en septembre 2012, je savais que Dori était LA chienne que nous attendions : « OK tout, enfants, chiens, chats » et tellement belle ! J’ai aussitôt téléphoné et, pour respecter son équilibre, nous avons été la voir plusieurs fois chez Martine avant l’adoption définitive. Dori nous a aussi choisis je pense. Il lui fallait une famille calme, posée. Nous lui avons beaucoup apporté, j’espère…
Nous récupérons l’urne contenant ses cendres ce soir.
Je suis à votre disposition si vous souhaitez me téléphoner mais rien que l’évocation de Dori me submerge de chagrin. Je suis désolée d’avance de ne pas pouvoir tenir encore une conversation correcte, sans m’effondrer et pleurer. Nous l’aimions tellement. Le vide laissé est incommensurable.
Sujet: Re: DORI, femelle berger allemand de 3 ans environ - grande taille 
Dim 21 Oct 2012 - 0:45
YOUPI 
Repose en Paix petite Dori 
